Dans le cadre du concours Vous faites partie de l’histoire, édition 2007, le 1er Prix a été attribué à Elah El-Hamid et Reine Jeha (école Saint-Laurent).
Découvrez le témoignage d’un membre de la communauté libanaise qu’elles ont collecté et ponctué de réflexions (caractères italiques).
Quel merveilleux monde
Quelle merveilleuse vie qu’on vit Dès qu’on sort du ventre de notre mère, jusqu’aux derniers jours de notre existence sur cette planète, on découvre des choses extraordinaires. Cette terre, qui est pleine de joie et de tristesse, crée de la peine et de la chaleur dans nos cœurs, pour cela, des fois on décide d’être dans la lune…Mais, maintenant, je ne vous sollicite pas d’y aller. Au contraire, mon seul souhait est que, quand vous commencez à lire cette entrevue, vous aurez hâte de la continuer.
Mais qui est le personnage principal ? D’où il vient ? C’est quoi son histoire ?
Pour savoir tout cela, vous n’avez qu’à préparer un petit café et vous asseoir dans votre canapé, pour vous plonger dans un monde inoubliable.
Votre nom au complet
Mohammad Sabsabi.
La réponse était pleine de la modestie
De quel pays vous venez ?
Je suis né au Liban. Le 30juillet 1961, à Bebnine (une petite ville au nord du Liban)
Il répond avec fierté J’ai adoré cette réponse.
Quelle est l’origine de vos parents ?
Ils sont tous les deux originaires du même village, c’est une petite ville.
C’est la même ville où il est né. Remarque : il vient du même village que moi.
Est-ce qu’ils sont vivants ?
Mon père est décédé, ma mère est vivante et elle est à Montréal.
Quand, il nous a dit que son père a été décédé, j’ai eu beaucoup de la peine. En plus, je me suis dit, pourquoi j’ai posé cette question ?
Quand ils étaient jeunes, est ce qu’ils travaillaient ?
Évidement, ma mère travaillait à la maison. Mon père travaillait comme un commerçant, à l’été, et il faisait de...
Continuar leituraDans le cadre du concours Vous faites partie de l’histoire, édition 2007, le 1er Prix a été attribué à Elah El-Hamid et Reine Jeha (école Saint-Laurent).
Découvrez le témoignage d’un membre de la communauté libanaise qu’elles ont collecté et ponctué de réflexions (caractères italiques).
Quel merveilleux monde
Quelle merveilleuse vie qu’on vit Dès qu’on sort du ventre de notre mère, jusqu’aux derniers jours de notre existence sur cette planète, on découvre des choses extraordinaires. Cette terre, qui est pleine de joie et de tristesse, crée de la peine et de la chaleur dans nos cœurs, pour cela, des fois on décide d’être dans la lune…Mais, maintenant, je ne vous sollicite pas d’y aller. Au contraire, mon seul souhait est que, quand vous commencez à lire cette entrevue, vous aurez hâte de la continuer.
Mais qui est le personnage principal ? D’où il vient ? C’est quoi son histoire ?
Pour savoir tout cela, vous n’avez qu’à préparer un petit café et vous asseoir dans votre canapé, pour vous plonger dans un monde inoubliable.
Votre nom au complet
Mohammad Sabsabi.
La réponse était pleine de la modestie
De quel pays vous venez ?
Je suis né au Liban. Le 30juillet 1961, à Bebnine (une petite ville au nord du Liban)
Il répond avec fierté J’ai adoré cette réponse.
Quelle est l’origine de vos parents ?
Ils sont tous les deux originaires du même village, c’est une petite ville.
C’est la même ville où il est né. Remarque : il vient du même village que moi.
Est-ce qu’ils sont vivants ?
Mon père est décédé, ma mère est vivante et elle est à Montréal.
Quand, il nous a dit que son père a été décédé, j’ai eu beaucoup de la peine. En plus, je me suis dit, pourquoi j’ai posé cette question ?
Quand ils étaient jeunes, est ce qu’ils travaillaient ?
Évidement, ma mère travaillait à la maison. Mon père travaillait comme un commerçant, à l’été, et il faisait de l’agriculture.
En général, à l’époque, toutes les femmes travaillaient à la maison. Encore, presque tous les hommes faisaient de l’agriculture.
Est-ce que vous avez une belle-mère ?
Non, je n’ai pas de belle-mère, elle est déjà décédée. Mon père était marié. Quand sa femme est décédée, à ce moment il a décidé de se remarier (avec ma mère). Mais il n’avait pas deux femmes en même temps.
Comment et où il l’a rencontrée ?
Dans le village et il avait une connaissance familiale.
Quand, l’homme a répondu à cette question, un grand sourire envahissait son visage.
Est-ce que vous avez des sœurs et des frères ?
Oui, j’ai trois demi-frères et une demi-sœur. J’ai 4 frères et des sœurs. Ils sont tous ici à Montréal.
Quelle chance Si ma famille était là, je n’aurais pas pensé à revenir au Liban.
Est-ce qu’elle avait un enfant que vous étiez jaloux de lui ?
Non, non.
C’était une question drôle Quand je l’ai posée, j’ai commencé à rire.
Quand vous étiez petit, vos parents étaient pauvres ou riches ?
Cela dépend de quel moyen, si on considère par rapport à ici, évidemment, ils ne l’étaient pas. Mais par rapport au Liban, je viens d’une famille moyenne.
Est-ce que vous avez pu entrer dans une école ?
Oui, Bien sûr, j’étais à l’école publique.
Si tous les élèves étaient comme lui, on aurait beaucoup de gens qui porteraient des doctorats. Personnellement, je le trouve assez curieux, et un brave homme.
Est-ce que vous étiez un bon élève ?Quand je lui ai posé cette question, il a commencé à rire
Si je dis bon élève, cela est comme si je me flatte. Mais cela n’était pas assez. Jétais parmi les meilleurs.
C’était quoi votre excuse pour ne pas faire le devoir ? Là, quand j’ai posé cette question, mon visage est devenu rouge.
Je ne pense pas que j’ai manqué à mes devoirs, parce que j’étais un élève sérieux.
Avec ces mots-là, on voyait son honnêteté. J’aimerai devenir comme lui, je veux être une élève sérieuse.
Quand vous étiez un étudiant à l’école, qu’est ce que vous rêviez devenir ?
À l’époque, comme n’importe quel jeune, je préférais avoir plus de moyens que je n’avais pas. Je n’avais pas les moyens comme les autres. Les autres, ce sont les parents qui étaient assez riches. Donc, pour survivre, il a fallu que je travaille.
Mettez-vous à sa place une seconde Je sais que ce n’est pas du tout facile de le vivre. Mais, il était obligé de le cohabiter.
Est ce que vous aimiez étudier ou c’étaient vos parents qui vous obligeaient à étudier?
Non, c’était moi-même qui voulais étudier. Ce n’était pas mes parents qui m’obligeaient à étudier.
Quel étudiant, quel élève, quel écolier… que je n’ai jamais vu dans ma vie. Je vous demande de me pardonner, parce que je n’arrive jamais à le décrire comme il faut.
Quand vous étiez jeune, est ce que vous avez travaillé pour étudier? Lisez bien sa réponse, et vous allez remarquez quelques choses
Oui, j’ai travaillé chez nous dans le champ, même j’ai besogné à l’extérieur. Je suis entré dans le domaine de la construction, de la pêche, de l’agriculture…
Maintenant dîtes-moi, qu’est ce que vous avez remarqué? Ne me dîtes pas que vous n’avez rien remarqué Si, vous la lisiez avec une grande attention, vous remarqueriez la modestie totale que vous n’avez jamais vue ou rencontrée.
C’est quoi votre souvenir d’enfance que vous n’aimez pas? Quand j’ai posé cette question, j’ai eu peur de le blesser. Car c’est facile de peiner quelqu’un.
Mon souvenir, que je n’ai pas aimé, je voyais d’autres enfants, qui avaient plus de moyens, que ce soit d’étudier ou d’aller ailleurs. Ils pouvaient faire des choses que moi je ne pouvais pas faire. Donc, j’étais obligé de travailler, alors, un enfant de mon âge n’était pas forcer à besogner, pour survivre.
C’est quoi votre souvenir d’enfance que vous adorez? J’aime poser des questions positives, non pas des questions négatives.
J’adore bien le lieu et l’environnement où j’étais élevé. Mon village m’a manqué
Quand vous étiez jeune, est ce que vous avez aimé une fille au Liban?
Non, je n’avais pas de fille.
C’était cela sa réponse Mais, cela est possible, parce qu’il aimait beaucoup étudier
Donc pour résumer, est ce que vous avez passez une enfance joyeuse?
Oui, j’ai passé une enfance très agréable. J’ai appris à être sérieux et à respecter les autres. Ce que j’apprécie beaucoup, le fait que j’étais obligé à travailler. Je savais ce que cela veut dire gagner de l’argent, c’est quelque chose, qui m’a rendu responsable, même à un age assez jeune. Vous voyez, si sa vie était agréable, qu’est ce qu’on dirait sur notre vie? Je ne pense pas qu’on aille trouver des mots pour la décrire
Avec cette question, j’ai terminé la partie de son enfance. J’espère que vous avez aimez cette partie, mais mon désir, est que vous adoriez la prochaine partie.
Vous étiez dans quelle classe quand vous avez quitté le Liban? Et la date ?
J’ai quitté après l’université, j’ai fini mon bac là-bas. Donc, j’ai terminé mon université à Beyrouth le 15 octobre 1983 et j’ai eu un diplôme de mon pays d’origine.
Il était fier de cela.J’ai hâte d’entrer à l’université Je ne sais pas quand est ce que cela va arriver
C’était quoi la raison principale pour laquelle vous avez quitté le Liban?
Principalement, c’était pour les études. J’ai choisi la France, parce que je parlais la langue et au Liban on apprend le français.
J’aimerai visiter la France… Quel beau pays. Est-ce que vous avez déjà vu la Tour Eiffel ? Je vous conseille d’aller la visiter, je suis certaine que vous allez l’adorer
C’était quoi votre sentiment quand vous avez mis vos pieds pour la première fois sur la terre de la France?
On arrive dans un nouveau pays, on ne sait pas où est-ce qu’il faut s’en aller. À l’époque, on ne savait même pas comment utiliser le téléphone, et j’avais simplement une adresse pour y aller. C’était l’adresse où j’allais étudier, mais je n’avais pas le moyen pour être à l’hôtel, et il a fallu que je me débrouille, et là c’était un sentiment…
Vous voyez, comment on se sacrifiait pour étudier. Il y a les jeunes de nos jours qui ne font même pas des efforts pour étudier. C’est dommage, mais, qu’est ce qu’on peut faire?
Quand vous avez quitté le Liban, est ce qu’il y avait des amis qui vous ont manqué beaucoup?
Évidement, j’avais beaucoup d’amis d’enfance, d’école et de la famille, il y a de différentes sortes d’amitié. Je connaissais des amis avec qui je jouais, des amis de classe, évidemment ce qui me manquait beaucoup au début comme n’importe quel être humain qui quitte sa région.(
Est-ce qu’ils vous ont encouragés à venir vous établir en France ?
À l’époque, surtout pendant les années 1982-1983, il y avait une guerre civile, c’était difficile comme situation. Évidement les gens cherchaient tous les moyens pour quitter le Liban. C’était vraiment une période très difficile, une période noire et pénible du soir de la guerre civile au Liban. Les gens étaient inquiets pour leurs vies, ce n’était pas si facile à l’époque.
La guerre… Quand est-ce que elle va mourir? Quand est-ce que la paix va exister … On l’attend avec patience…
Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui était contre ce voyage? Si oui, qui?
Oui, bien sûr c’était toujours des personnes de ma famille. Cela leur faisait de la peine quand ils voyaient les personnes qu’ils connaissaient quitter le pays.
C’est dommage quand on voit des gens qui quittent notre pays. C’est difficile, pour la mère que son fils quitte. Mais on ne peut rien faire, c’est la vie.
Est ce que vous avez apporté un objet qui a une valeur historique ou qui vous tenait à cœur du Liban en France?
Oui, c’est une bonne question. Je gardais toujours un billet d’une livre (monnaie libanaise), qui est très ancien, et il est encore neuf. C’est mon frère qui me l’a donné quand j’étais au Liban.
Vous avez travaillé ou vous êtes entré tout de suite à l’université ?
Non, je n’ai pas travaillé en France, je suis entré tout de suite à l’université. La première année je n’avais pas de bourse, j’avais seulement ce que j’avais eu économisé quand j’ai travaillé au Liban. À cette époque, le livre libanaise avait une bonne valeur, je me rappelle que j’avais quatre mille dollars canadiens, et c’est le montant qui suffisait pour toute l’année.
Est-ce que vous avez eu des problèmes pour vous inscrire?
Oui, parce que c’était supposé d’aller à Toulouse, et quand j’y suis allé je n’ai pas eu l’équivalent de mon diplôme .Parce que j’ai terminé mon bac, en trois ans au lieu de quatre ans. Mais à Paris, ils l’ont reconnu, donc, je m’y suis installé. Je me suis inscris à l’université de Paris au DEA ce qu’on appelle la maîtrise ici, au Québec et cela c’était en 1983.
C’était quoi votre réaction quand vous êtes entrée à l’université ?
Je m’étais habitué au système d’études Libanaises, alors qu’en France le système était un peu différent .C’était un peu comme un petit choc, mais pas plus que cela.
J’ai vécu la même situation, quand je suis venu au Canada, j’ai trouvé la vie trop difficile. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’être un étranger, cela n’est pas du tout facile.
Est ce que vous avez trouvé des amis tout de suite?
Oui, premièrement, je me suis fait des amis de classe. Ensuite, j’ai connu un ami qui était déjà à Paris, qui m’a beaucoup aidé pour m’installer là-bas.
Il était chanceux, parce que moi, j’ai attendu 1 ans pour trouver une amie.
Où est-ce que vous vous êtes installé, à Toulouse dans vos premiers jours ?
Au début, quand je suis venu pour la première fois à Toulouse, je suis allé à l’hôtel pour deux jours. Ensuite, quand je suis allé à l’université, j’ai parlé avec le directeur du département là-bas, il m’a aidé. On m’a donné une place qui était pour les visiteurs de la résidence universitaire. Et puisque je n’ai pas obtenu l’équivalence de mon diplôme à Toulouse, je suis allé à Paris. Là-bas, il y avait quelquun que je connaissais, il venait de notre village d’ailleurs, donc j’ai habité chez lui.
Est-ce que cette personne était de votre famille?
Non, il n’était pas de ma famille, mais je le connaissais, quand j’étais au Liban.
Quand, on est dans un pays étranger, c’est le bonheur total, quand on trouve quelqu’un de notre communauté.
Combien d’années avez-vous étudiées en France ?
J’ai étudié là-bas durant 5 ans. J’ai fait mon DEA, ensuite j’ai commencé mon doctorat en1983. J’ai terminé en 1988, j’ai fait un doctorat en physique atonique de plasma.
Quand j’étais jeune, j’aimais beaucoup la science physique, donc j’ai décidé d’y aller faire un doctorat, parce que j’aimais le domaine.
Qu’est ce que vous avez trouvé de bizarre ou de différent entre les élèves de France et les élèves du Liban?
Ce sont deux cultures différentes, la façon de penser est différente, celle de réagir à un acte est différente. En France, le matin, les étudiants quand ils se rencontrent, ils s’embrassent. Mais, dans les pays orientaux, on ne fait pas cela. Donc, c’était un choc.
Moi aussi, quand, je suis venue au Canada, je n’étais pas habituée à cela. Donc, pour moi aussi, c’était un choc
Quand vous étiez en France, est ce que vous avez visité le Liban quelques fois?
Oui, bien sûr, à chaque année je suis allé au Liban. Même, j’ai obtenu une bourse française, parce que j’étais parmi les élèves brillants.
Tout ce que je peux dire : « Merci à dieu ». Mais, je pense que j’ai travaillé. Est-ce que je le mérite ? Je pense, si je n’ai pas travaillé comme il faut, je n’aillais pas avoir la chance d’avoir une bourse, parce que j’étais parmi les meilleurs.
Il était chanceux, à chaque année, il descendait au Liban…
C’était quoi votre sentiment de retourner dans votre pays d’origine ?
C’était des soulagements… Il a dit ces mots en riant. Je me rappelle, que j’avais dit à ma mère, qu’elle me cuisinait n’importe quelle chose, je l’apprécierai. Parce qu’en France je ne savais pas cuisiner.
Mon dieu J’attends avec une grande patience le moment où je vais revenir à mon pays d’origine.
C’était des moments inoubliables…Tout le monde était content…Même d’ailleurs, on avait un chien, quand je suis descendu de la voiture, le chien m’a reconnu. Quand il m’a vu, l’ami a sauté sur moi en secouant la queue
Vous préférez vivre en France ou au Liban? Il a pris un peu du temps pour répondre à cette question. J’étais contente, parce que j’ai pu choisir une question difficile
Maintenant, vivre en France ou au Liban, je me suis habitué à voyager. Donc, je pourrais m’adapter.
C’était quoi la raison pour quitter la France ?
J’ai quitté la France, principalement, pour faire venir ma famille parce qu’il y avait la guerre civile. Je ne pouvais pas faire cela en France.
Est-ce que vous avez continué vos études à Montréal, ou vous avez travaillé tout de suite ?
Non, avec un doctorat, j’ai pu travailler tout de suite à l’université de Sherbrooke. Même, j’avais déjà une offre d’emploi avant de venir. J’ai travaillé comme un stagiaire en post-doctorat.
Est-ce que vous avez trouvé des difficultés dans vos premiers jours dans l’université ?
Oui, c’était l’accent québécois…
Je vais vous raconter ce qui s’est passé avec moi, quand je suis entrée à l’école pour la première fois à Montréal. On avait un cours de Mathématiques. À chaque fois, le professeur me disait « so, divisé par so = so ». Quand je suis rentrée à la maison j’ai dit à mon père : Papa, aujourd’hui le professeur me disait tout le temps so, so, so qu’est- ce que cela veut dire? Il m’a dit, peut être il est un anglais. Je lui ai dit ok. Le lendemain, j’ai rencontré le professeur et je lui ai dit : « Monsieur qu’est-ce que cela veut dire so. Il m’a dit cela veut ça.
J’étais surprise et étonnée. Donc pour conclure, l’accent québécois est un peu différent du français.
D’après vous c’est quoi la différence entre l’université au Canada et celle en France ?
Ce sont deux systèmes différents. En France, on donne beaucoup de choses théoriques, alors ici on donne plutôt beaucoup de pratique.
Dans ce temps -là, est ce que vous étiez marié ou non ?
Non, j’ai toujours été célibataire. Je me suis marié après trois ans après mon arrivée. Ma femme est originaire des États-unis, j’y suis allé pour visiter mes amis et je l’avais vue là-bas.
Deux ans.après, nous avons eu des enfants. L’aînée s’appelle Bayane, elle a 13 ans et elle est en secondaire 3 dans une école privée, l’école GMC.
Je pense que mes enfants sont de bons étudiants. Tous sont les meilleures de leurs classes.
D’après vous, est ce qu’ils vivent une enfance aussi joyeuse que la vôtre?
Je pense qu’ils ont une enfance plus joyeuse. Est-ce qu’ils font comme moi? Je ne pense pas, parce que j’ai eu la chance d’être dans des sociétés très différentes. Même, je ne pense pas qu’ils auront l’occasion de faire ce que j’avais fait.
Maintenant, dîtes-moi vous préférez vivre au Canada ou en France? Pourquoi?
Non, j’ai mieux aimé vivre ici au Canada, que vivre en France. C’est un choix et je préfère vivre au Canada. Parce que le Canada est un pays d’accueil, et ici, l’immigration fait partie de la société, donc les gens qui vivent ici, ils peuvent s’intégrer dans la vie.
A chaque fois que j’ai l’occasion et que je fais un voyage en France dans le cadre de mon travail, je rends visite à mes amis. Parfois, ils me demandent si je veux revenir vivre en France. Mais, je refuse parce que maintenant j’ai des enfants et ce n’est pas facile de voyager pour vivre là-bas.
Est-ce que vous avez jamais visité le Liban depuis que vous êtes venu à Montréal ?
Je suis venu au Canada en 1988, et de 1988 à 1999, onze ans d’un coup, je ne suis pas allé au Liban. Après je suis allé trois ou quatre fois, mais à chaque fois que j’y vais pour régler des affaires.
Est-ce que vous êtes allé au Liban avec vos enfants?
Non, aucune fois.
Il est dommage, qu’il n’y aille pas avec ses enfants…
C’est quoi la morale que vous avez apprise de votre expérience qui était peut-être difficile ?
Ce que j’ai appris, c’est que dans la société, il y a de bonnes valeurs partout, que j’essaie de les partager, que je respecte, qui m’enrichissent.
Je pense qu’il faut que la paix s’approfondisse en soit, et qu’on respecte l’autre. Quand on respecte l’autre, nous on va être respectueux…
Ma conclusion
Si on respectait ces mots-là, le monde serait vraiment en paix. Finalement, je suis arrivée à terminer mon travail Dès ce moment-là, vous pouvez être dans la lune
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