Souvenir d’enfance
"Dans un petit patelin qui sappelait St Isidore de la Prairie. Mon plus lointain souvenir d’enfance, mon dieu Ça relève un peu avant que jaille à lécole. Javais 4 ans, ma mère mavait laissé pousser les cheveux, on appelait ça des tires-bourres. Je ne voulais pas aller à l’école parce que les enfants me tiraient sur les tire-bourres.
Javais commencé lécole et après deux ou trois jours je ne voulais pas y retourner parce que tous les enfants tiraient sur mes cheveux quand on était en rangs alors jai dis à mon père : «si tu ne me coupes pas les cheveux ben je ne vais pas à lécole». Le soir, comme il ne mavait pas coupé les cheveux, je me suis enfermé dans la voiture de mon frère. Javais barré les portes et jai dit: « Écoute papa, si vous ne me dites pas que je vais me faire couper les cheveux, je sors pas de la voiture». Mon père a dit : « OK je te le promets, ouvre la voiture puis viens te faire couper les cheveux». Alors le lendemain matin, il ma coupé les cheveux, il me les a coupés en balais, jétais pas très heureux. Javais les cheveux coupés comme un ptit gars
Origine de mon nom de famille
Les Damour étaient dorigine du Poitou, Damour dit Poitevin. Je suis allée au centenaire à Québec il y a quatre ans, cétait la fête des Damour. Alors, ils ont mis une plaque sur une maison, la plaque du premier Damour qui est arrivé et qui est resté dans cette maison là. La petite rue qui est au pied du téléphérique.
Origine de mon prénom
Mon Dieu Mon grand-père sappelait Napoléon, cétait Joseph Napoléon Bernard. Il n’y a pas dautres Bernard dans la famille que je connaisse entre les cousins ou quoi que ce soit. Ils tenaient beaucoup que jaie comme prénom Napoléon. À lécole, quand je donnais mon nom, ou au collège au début de lannée, ils vous demandaient votre nom, je disais «Napoléon Bernard», là tout le monde sesclaffait Ils trouvaient ça bien drôle Napoléon, je ne sais pas...
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Souvenir d’enfance
"Dans un petit patelin qui sappelait St Isidore de la Prairie. Mon plus lointain souvenir d’enfance, mon dieu Ça relève un peu avant que jaille à lécole. Javais 4 ans, ma mère mavait laissé pousser les cheveux, on appelait ça des tires-bourres. Je ne voulais pas aller à l’école parce que les enfants me tiraient sur les tire-bourres.
Javais commencé lécole et après deux ou trois jours je ne voulais pas y retourner parce que tous les enfants tiraient sur mes cheveux quand on était en rangs alors jai dis à mon père : «si tu ne me coupes pas les cheveux ben je ne vais pas à lécole». Le soir, comme il ne mavait pas coupé les cheveux, je me suis enfermé dans la voiture de mon frère. Javais barré les portes et jai dit: « Écoute papa, si vous ne me dites pas que je vais me faire couper les cheveux, je sors pas de la voiture». Mon père a dit : « OK je te le promets, ouvre la voiture puis viens te faire couper les cheveux». Alors le lendemain matin, il ma coupé les cheveux, il me les a coupés en balais, jétais pas très heureux. Javais les cheveux coupés comme un ptit gars
Origine de mon nom de famille
Les Damour étaient dorigine du Poitou, Damour dit Poitevin. Je suis allée au centenaire à Québec il y a quatre ans, cétait la fête des Damour. Alors, ils ont mis une plaque sur une maison, la plaque du premier Damour qui est arrivé et qui est resté dans cette maison là. La petite rue qui est au pied du téléphérique.
Origine de mon prénom
Mon Dieu Mon grand-père sappelait Napoléon, cétait Joseph Napoléon Bernard. Il n’y a pas dautres Bernard dans la famille que je connaisse entre les cousins ou quoi que ce soit. Ils tenaient beaucoup que jaie comme prénom Napoléon. À lécole, quand je donnais mon nom, ou au collège au début de lannée, ils vous demandaient votre nom, je disais «Napoléon Bernard», là tout le monde sesclaffait Ils trouvaient ça bien drôle Napoléon, je ne sais pas pourquoi. Alors, jomettais de dire Napoléon.
Mon environnement familial
Dans un environnement vraiment très familial parce quon était douze enfants. On parlait beaucoup à table, on discutait de toutes sortes de choses, on parlait de musique, de littérature. Il y avait beaucoup de discussions puis aussitôt que quelquun disait un mot, non ça cest pas le vrai mot pis si ça ne marchait pas, on allait chercher le dictionnaire et on regardait, ça discutait très bien, on avait un plaisir fou. Puis quand jétais petit, mon frère Roland était à la télé, pas à la télévision à lépoque, mais à la radio, dans le fameux programme Madeleine et Pierre. On avait bien du plaisir parce que parfois, tous les acteurs qui étaient avec lui dans cette histoire là, ils nous faisaient des surprises et ils arrivaient chez nous et là, ma mère sortait le jambon. Cétait une grosse fête. On aimait ça On voyait ces gens quon écoutait à la radio.
Mes Parents
Mon père est né à St Valentin. Son père a été nommé chef de gare à Labelle. Alors quand il était tout jeune, ils ont déménagé à Labelle, il avait 6 mois. Puis il a vécu à Labelle jusquà ce que son père décède et il lui a succédé à la gare, il avait 18 ans à ce moment-là.
Ma mère est née à Saint-Jérôme, elle sappelait Delvina Maher et son papa a eu une terre gratuite du Curé Labelle. Ils vivaient sur une petite terre près du lac Messier, c’était une terre de colon. Ma mère se souvenait très bien, elle nous parlait du Curé Labelle qui allait les visiter [...] sur la ferme pour voir comment ça allait, il était énorme et ma mère se rappelle qu’il mangeait deux tartes aux pommes et un gros poulet puis un autre poulet.
Mon éducation
Jai été à lécole primaire de St Isidor de la Praire. Ensuite, jai été au séminaire de Saint-Jean puis par la suite jai terminé mon cours scientifique qu’on appelait à lépoque, ça devait être comme un secondaire 5. Jai terminé mon cours scientifique à lécole du Plateau. Par la suite, je suis allé aux études commerciales compléter un cours de gérance des ventes, jai diplômé dans ce domaine.
Le travail
La vie ma amené à être gérant de vendeurs dans les placements de certificats dépargne et dassurance. Ensuite, je suis arrivé agent immobilier comme aujourd’hui dailleurs.
Jai été inspecteur pendant 14 ans à la Ville de Montréal pour les travaux publics dites utilités publiques. Jappelais ça les inutilités publiques, mais cétait plutôt farceur. Après la Ville de Montréal, je suis allé dans une organisation qui sappelait lEntraide immobilière Laurentienne, à ce moment-là jai été nommé directeur des ventes pour une période de sept ans. Jai fait le Québec au complet, javais des vendeurs un peu partout dans le Québec. Jai beaucoup aimé.
La famille
Le premier, Jean-Pierre, a maintenant 48 ans [...] Jen ai un deuxième qui sappelle Benoît qui maintenant vit à Louiseville [...] Le troisième, Yves, quand il était petit, on lappelait le pourri. Il avait toujours le gros sourire, il riait tout le temps [...] Puis il y a le dernier qui est Marc. Lui cétait le gâté de la famille, cétait le dernier, il a été très gâté par nous et par ses tantes et oncles. On lappelait Nounou.
Mon arrivée dans Rosemont
En fait, le premier logement que jai eu dans Rosemont, cétait le 1er mai 1967. Je suis déménagé de Saint-Vincent sur la rue Chabot près de Des Carrières, entre Des Carrières et Dandurand. Je me suis installé avec mes enfants. Il y en a un qui est venu au monde là [...] Il y avait les parents de ma femme à lépoque qui demeuraient sur la rue Chabot depuis très longtemps [...] Alors, on revenait vers la belle-mère, cétait ben commode Ah mon Dieu Je payais sur la rue Chabot 175 $
Mon implication dans les sports
J’ai eu une belle expérience parce que jai été président des loisirs de Saint Jean Berchmans. On allait à léglise Saint Jean- Berchmans puis javais amené le ballon-panier, il n’y avait personne qui jouait au ballon-panier, mais moi, au collège, on mavait montré à jouer. Donc, jai initié et on a fait plusieurs clubs, il y avait beaucoup denfants. On les faisait jouer toutes les fins de semaine au ballon-panier. On avait fait une ligue à Rosemont. Il y avait une belle vie communautaire
Le voisinage dans Rosemont
Les enfants ont joué toute leur jeunesse dans la ruelle, il y avait beaucoup denfants dans la ruelle où jétais. Ils se sont faits des amis pour la vie dans cette ruelle, aujourdhui encore, ils parlent des jeux qui faisaient. Quand ils étaient plus vieux ils sortaient ensemble. Les familles on se connaissait. Dailleurs, ça fait 33 ans que je suis sur des Écores. Il y a encore dans mon coin quatre familles qui sont là qui étaient là quand je suis arrivé. Cest assez impressionnant.
Un individu marquant dans Rosemont
Je ne me rappelle plus de son nom mais il y avait un Vicaire qui était à Saint Jean Berchmans et qui a été pour moi très marquant parce qu’il venait nous voir, il soccupait de tout le monde. Cétait pas un confesseur mais cétait quelquun qui vous donnait une ligne de conduite, un bon conseiller sans que vous le sachiez, il nous forçait pas ou quoi que ce soit [...] Ç’est vraiment le personnage dans Rosemont qui ma marqué.
Les changements dans le quartier
Quand jétais inspecteur pour la ville je faisais tous les secteurs de la ville dont Rosemont. Il y a eu des bâtisses qui se sont construites, des duplex, des triplex, des choses comme ça, on appelle le « nouveau Rosemont ». Depuis quelques années, il y a eu limmigration qui est arrivée. En avant de chez moi, il y a trois familles chinoises. Au début je trouvais ça bizarre, ça ne me dérangeait pas mais je les connaissais pas du tout. Trois familles chinoises qui sont venues sinstaller. Puis une chose un petit peu rare, une famille danglophones aussi qui est toujours là. Cétait comme un changement Des gens absolument charmants, on ne peut pas dire mieux. On voit quils font une belle vie familiale, ce sont de gens très discrets.
Les commerces dans Rosemont
Celui que je trouvais le plus drôle, cest un monsieur qui a fermé, une quincaillerie qu’il y avait sur la rue Beaubien, entre Chabot et Bordeaux [...] Lui il était drôle, cétait un raconteur dhistoires. Quand vous arriviez là, il nous accueillait toujours avec un mot pour rire, tout le temps, tout le temps, tout le temps
Vous lui demandiez quelque chose, il vous apportait le mauvais morceau juste pour vous agacer un ptit peu puis discuter. Ce monsieur-là, j’aimerais ça me rappeler son nom, je me souviens pas. On allait souvent chez la quincaillerie Lemieux.
Les activités
Javais instauré, vu que je suis un amateur de vin, des dégustations de vins et fromages pour les loisirs de Saint Jean Berchmans. On avait ramassé des sous, jai fait ça quelques années des dégustations de vins et fromages dans le sous-sol de léglise Saint Jean Berchmans [...]. Les gens aimaient bien ça, les soirées ont été très populaires, il y avait aussi de la danse.
À Saint Jean Berchmans, cest là que jai connu pas mal de gens parce quil y avait beaucoup de parents qui accompagnaient leurs enfants pour faire du sport. Jai connu aussi des gens qui étaient avec moi et qui me donnaient un coup de main quand jorganisais mes soirées. Ça ma vraiment marqué à lépoque jusquà ce que ça cesse.
Jétais un joueur de hockey. Jai fréquenté plusieurs patinoires parce que je jouais pour un club de la Police de Montréal qui s’appelaiet à lépoque midget. On avait des patinoires : une au parc Marquette. Mais au parc Marquette dans le temps, il n’y avait pas parc. Il y avait une patinoire juste au bout, cétait la carrière, ça fumait, le feu était là-dedans pendant quon jouait.
Un événement marquant dans Rosemont
La fermeture des Shops Angus. Mon frère et mon père travaillaient pour le CN quand on est venu à Montréal. Mon père memmenait voir ces shops là, il y avait beaucoup beaucoup douvriers puis il y avait des locomotives. Jaimais bien ça Je venais voir Puis quand ça a fermé, cétait pour moi quelque chose de…, ça me rendait un peu triste parce que ça me rappelait mon père.
Jaimais beaucoup aller visiter, ça mimpressionnait beaucoup parce qu’étant jeune jembarquais dans les locomotives et les hommes memmenaient avec eux, ils me faisaient faire un tour de locomotive. Surtout dans les locomotives, les gens étaient haïssables. Ils nous faisaient asseoir dans le siège à côté puis ils ouvraient la fenêtre et quand ils mettaient du charbon, il y avait des petits grains qui nous revolaient dans la figure. Ils trouvaient ça très drôle.
Mais, le souvenir le plus marquant, cest quon a fait une soirée dans la ruelle [...] avec tous les voisins. Chacun apportait ses choses puis on jasait entre nous. On se voyait, on se saluait, on se parlait un petit peu, je me souviens, une belle soirée quon avait eue Je pense que cétait à la St Jean-Baptiste quon avait fait ça. Les gens quon ne voyait pas ils sont venus, on les avait tous invités"
- Bernard DAmour
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